1. |
Ici, ailleurs
04:09
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ICI, AILLEURS
Assimiler l’idée de fuite
En avant toute, jusqu’à la suite
Toujours plus pressé
S’engouffrer dans ces longs couloirs
Se dissimuler seul au hasard
Des courants déchaînés
Je reste là, sans peine
Insoumis, avalé
Toujours ailleurs
Traversé là, sans peine
Insoumis, envolé
Ici, ailleurs
Déshabiller la ville entière
S’immiscer au fond de sa chair
Dans la foule emportée
De ses dessous voir la couleur
Sur leur regards glissés vers l’intérieur
Un instant se noyer
Je reste là, sans peine
Insoumis, avalé
Toujours ailleurs
Traversé là, sans peine
Insoumis, envolé
Ici, ailleurs
Courir à en perdre raison
Et replonger, jusqu’au plafond
Sous les grincements métalliques
Dans cet élan, sauter sans élastique
Je l’observe, elle me dévisage
Bien plus qu’elle n’envisage
Une idée, un mot
Crever le masque, chercher l’issue
Trouver le calme qu’elle insinue
Au delà, dans l’écho
Je reste là, sans peine
Insoumis, avalé
Toujours ailleurs
Traversé là, sans peine
Insoumis, envolé
Ici, ailleurs
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2. |
Exilés volontaires
03:35
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EXILÉS VOLONTAIRES
Les mains tendues invisibles
Entrelacées, indivisibles
Les coeurs devant
Juste au milieu de nos pairs
Comme des exilés volontaires
Qui s’animent au dedans
Que tes yeux m’ensorcellent
Que la folie nous déchaîne
Que tes yeux m’ensorcellent
Qu’à la folie on s’enchaîne
Aux vertiges inavoués
Habiter notre solitude
Parcourir nos incertitudes
Semées aux détours
Pour comparse d’insomnie
N’avoir plus que nos rêves assouvis
Enveloppés jusqu’au jour
Que tes yeux m’ensorcellent
Que la folie nous déchaîne
Aux vertiges inavoués
Inavoués
Inavoués
L’avancée
Eperdue, effrénée,
Telle la marée se défait et revient
Sous nos airs ingénus
S’entremêlent nos contenus
Lointains encore, lointains
Que tes yeux m’ensorcellent
Que la folie nous déchaîne
Que tes yeux m’ensorcellent
Qu’à la folie on s’enchaîne
Qu’à la folie on s’enchaîne
Jusqu’aux vertiges inavoués
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3. |
À cor et à cri
03:41
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À COR ET À CRI
Qu’elle s’adonne aux plaisirs, enjouée
Aussi libre et décidée
Qu’elle se donne sans insinuer
Au gré de ses affinités
Puisqu’elle sait se livrer, les yeux fermés
Puisqu’elle sait délivrer la voie, l’accés
La voie, l’accés
A cor et à cri sans fin
Dés qu’elle exige
Ce qui lui tient
A cœur et à cri enfin
Qu’elle transporte sa joie, affamée
Indicible, éparpillée
Qu’elle la porte aux nues, déshabillée
Sans réserve, débridée
Mais puisqu’elle sait s’écouter, les yeux fermés
Puisqu’elle sait dénouer la voix, l’accès
La voix, l’accès
A cor et à cri sans fin
Dés qu’elle exige
Ce qui lui tient
A cœur et à cri enfin
Quand elle me tient
A cor et à cri enfin
Dés qu’elle exige
Ce qui lui tient
A cœur, elle s’écrit sans fin
Qu’elle se donne sous ses airs, enjouée
S’adonne sans insinuer, quand elle transporte sa joie
Quand elle transporte sa joie, je la saisie, je la bois
Sans la laisser
Se défiler
Se défiler
Se défiler
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4. |
Dans la durée
03:47
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DANS LA DURÉE
Aux sons des voix, des contacts
Envahi par les mouvements
Porté par les flots, le ressac
Lentement je m’étends
Et je file, élancé
Vers la fin des temps, le commencement
Sur ma lancée
Vers ces mains que j’entends
Sonder l’espace, l’univers
Se retrouver tête à l’envers
Où tout se referme et m’enserre
Doucement je descends
Et je file, élancé
Vers la fin des temps, le commencement
Sur ma lancée
Vers ces mains qui m’attendent
Dans la durée, prêt à sauter
A jamais quitter l’éternité
Dans la durée
Dans la tempête, l’ouragan
L’interminable oscillation
Ni tout à fait dehors, ni dedans
Poursuivre encore le mouvement
Au rythme de la respiration
Plus vite, plus encore je descends
Et je file, élancé
Vers la fin des temps, le commencement
Sur ma lancée
Vers ces mains que j’attends
Dans la durée, prêt à sauter
A jamais quitter l’éternité
Dans la durée, prêt à sauter
Respirer, quitter l’éternité
Dans la durée
Respirer
Respirer
Respirer
Dans la durée
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5. |
Les fauves
03:42
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LES FAUVES
Entre ces murs
Tout est transformé
Entre ces murs
S’élève l’inavoué
Entre ces murs
Tu n’es plus sûr
Tu n’es plus sûr de ce rêve éveillé
De l’envie qui passe au travers
De la vie qui passe à l’envers
Les fauves, lâches
Lâche les fauves
Les fauves, lâches
Lâche et ose
Lâche les fauves
Les fauves, lâches
Lâche les haut
Entre ces murs, tu apprends à tuer
Résolument devenir cet autre que tu es
Tournoyer, valser, en proie au désespoir, seul dans ta chair
Passe devant, au devant, de l’autre côté de l’amer
Les fauves, lâches
Lâche les fauves
Les fauves, lâches
Lâche et ose
Lâche les fauves,
Les fauves, lâches
Lâche les fauves
Solidaires, solidaires
Les fauves, lâches
Lâche les fauves
Les fauves, lâches
Lâche les haut
Entre ces mains
À découvert
Laisse venir, elle cherche à te plaire
Laisse venir, elle cherche à te plaire
Laisse venir, elle cherche à te plaire
Laisse venir, laisse venir, laisse venir
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6. |
En pièces
03:52
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EN PIECES
Onduler sous les courbes
De ses interminables jambes
Dévaler sur les dunes
Glisser, rebondir dans les angles
Sillonner à l’affût des moindres détails délaissés
S’attarder un peu plus, pour que tressaillent les oubliés
Goûter les pauses et les silences
Pour mieux se fondre dans la danse
Trouver la faille où tout vacille
Jusqu’à la cime, à l’envolée
Elle balance et je tangue
Jusqu’à sa bouche pleine d’envies
Enroulées sous la langue
À bout de souffle, comme un défi
Elle m’enlise et me tord,
Le corps en pièces,
Se replie et se noue
Comme une foule en liesse
Sous les ruptures et les cadences
Pouvoir se fondre dans la danse
Trouver la faille où tout vacille
Jusqu’à la cime, à l’envolée
Encore
Se nourrir de son corps
En pièces
Encore
À tort
Et à travers ces corps
En liesse
Encore
En pièces
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7. |
Face à face
04:18
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FACE À FACE
On s’apprête, on s’élance
Dans la démesure
Bien en place
On s’apprête, on s’épanche
A mesure que l’on avance
En face
A face
Il faudra que l’on tienne
A nos corps quand bien même
Attachés
Il faudra que l’on vienne
De nos peines à bout, à même
D’avaler la vie, alors
Sans une autre que toi
D’avaler la vie, d’abord
Sans un autre que moi
Quand nos gestes s’aiguisent
Sans attendre se suivent
A n’en plus finir
Quand nos brulures s’attisent
A mesure que l’on inspire
Il faudra que l’on tienne
Dans nos corps quand bien même
Déliés, seuls, au dehors
Il faudra que l’on vienne
De nos peines à bout, à même
D’avaler la vie, alors
Sans une autre que toi
D’avaler la vie, d’abord
Sans un autre que moi
D’avaler la vie
D’avaler la vie, alors
Sans une autre que toi
Sans une autre que toi
Sans une autre que toi
Sans une autre que toi
Sans une autre que toi
Sans un autre que moi
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8. |
Ce regard
04:11
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CE REGARD
Bleue noire sur la mer immense
De silence en silence, traversée
La nuit coule comme elle avance
Sur ses derniers pas de danse, résignée
Sans plus penser à rien d’autre, elle s’en remet
Et la mort tapie dans l’ombre
Attend lentement pour fondre à ses côtés
Cet amour s’éteint quand sombre,
Soudain suspendu, son souffle à mes côtés
Sans plus penser à rien d’autre, elle s’en remet
Ce regard, cette nuit
Ce regard que j’oublie
Ce regard, cette nuit
Depuis je bois avec les fous à défaut d’être saoul
de mes veines s’ennivrer, se croire, se sentir épargné
Et je laisse reposer ce rêve décomposé
Recomposé sans fin pour mieux écouter respirer
Au creux de mes pensées
Ce regard, cette nuit
Ce regard que j’oublie
Ce regard, cette nuit
Ce regard que j’oublie
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9. |
Aussi loin
03:42
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AUSSI LOIN
Voilà les dérives, voilà
Les écarts brusques, les courses effrénées
Les vides à remplir, voilà
Les vagues histoires d’eau, desséchées
Qui te giflent ou t’emportent
Se déchirent et s’effondrent à ta portée
Sur un fil, jusqu’à la fin
C’est ainsi que tu viens, c’est comme ça que tu vois
Aussi loin, aussi loin
Puisque plus rien ne te retient
Aussi loin
Puisque plus rien ne nous retient
Voilà les raisons d’être, voilà
Les changements d’air qui t’agitent, voilà
L’énigme dans l’oeil, enfin repérée
Tu peux sentir sans réfléchir ce qu’il convient de faire
Sans te fier au danger
Au hasard des danses, rattrapé
Ressaisi au vol, tout entier
C’est ainsi que tu viens, c’est pour ça que tu vas
Aussi loin, aussi loin
Puisque plus rien ne te retient
Aussi loin
Puisque plus rien ne nous retient
Ne plus être qu’un possible, parmi d’autres
Sur ta lancée tu vas
Face aux défis sans fin, sans détour
Aux réconforts futiles, sans retour
Vers cet état de grâce
Jusqu’alors insoupçonné
Pour qui sait l’accueillir, pour qui sait y répondre
C’est de là que tu viens, c’est pour ça que tu vis
Aussi loin, aussi loin
Puisque plus rien ne te retient
Aussi loin
Puisque plus rien ne nous retient
Aussi loin
Aussi loin
Puisque plus rien ne nous retient
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10. |
Libérez les ongles
03:22
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LIBÉREZ LES ONGLES
Libérés, les ongles
Détachés, les doigts
Des plaisirs éphémères, partagés aux abois
Laissant l’atmosphère sur son coeur, alors éponge
Fuser jusqu’en bas et doucement elle croît
Dense, affamée, s’envolant en éclats
Elle s’étend sur ses larmes et se donne les armes
À la force de son souffle
S’éviter ou s’étreindre
S’aventurer vers soi
Tout au fond la rage la prend, la submerge, elle la boit
Déliées, les langues
Eclairés, les choix
Dévoilée, son ombre, derrière elle, sur ses pas
Pour reprendre sa place, en son antre se plonge
Et doucement elle voit, tout comme la première fois
La bête incarnée arpente les vallées
Elle les passe au crible
Pour atteindre ses cibles
S’éviter ou s’étreindre
S’aventurer vers soi
Libérez les ongles
Libérez la voie
Livrez sans limites, à la croisée des songes
Assouvis à la source, les plaisirs, les ébats
Ne s’arrêteront plus, non ne s’arrêtent plus là
S’éviter ou s’étreindre
S’aventurer vers soi
S’éviter ou s’étreindre
S’aventurer vers soi
Tout au fond la rage la prend, la submerge, elle la boit
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11. |
La chute
02:41
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LA CHUTE
Décimant
De ses mains
Les frontières,
L’édifice en éclats
Décimés
En suspend
Les repères,
Qui glissent entre mes doigts
Qui glissent entre nos doigts
Et nous laissent sans voix
Aux abords
De l’abîme
Dans l’excès,
Les mots ne sont plus rien
Aux amours
Qui déclinent
Renversés,
Les mots ne sont plus rien
Les mots ne font plus rien
Et me laissent sans voix
Nous laissent sans voix
Comme il l’aime
Dans sa chute, emporté
S’apprêter à saigner
Comme elle l’aime
Dans sa chute, emportée
Réapprendre à aimer
Réapprendre à aimer
Réapprendre à aimer
Réapprendre à aimer
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12. |
Au dessus
04:49
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AU DESSUS
Je ne fuis plus désormais les doutes
Les aléas, je laisse aller
Je ne suis là que pour toi
C’est sur tes lèvres que commence la route
Au creux des reins, l’échappée
Encore plus près sous mes doigts
C’est dans ces corps remplis l’un de l’autre
Que le désir s’étire alors
Et s’accorde à même ta peau
Et le temps s’écoule au dessus
Et le temps nous mènera
Et le temps s’écoule au dessus
Aussi longtemps qu’il pourra
Ne plus rien faire d’autre que se perdre
Dans l’horizon qui s’illumine
Derrière ses yeux, quand elle vient
C’est seulement ce seuil essentiel
Ma seule essence, mon étincelle
À bras le corps qui me tient
Et le temps s’écoule au dessus
Et le temps nous mènera
Et le temps s’écoule au dessus
Aussi longtemps qu’il pourra
À la lumière tes mains se découvrent
Insatiables, élancées
Comme elles se déploient
C’est sur tes lèvres que commence la route
Mais non rien n’est jamais gagné
Rien n’est jamais gagné
Et le temps s’écoule au dessus
Et le temps nous mènera
Et le temps s’écoule au dessus
Le temps nous emmènera
|
Daniel Jea Paris, France
Musicien, guitariste chanteur, de rock en français. En trio avec les deux musiciennes France Cartigny et Émilie Rambaud. Par ailleurs musicien, guitariste, sideman, pour divers artistes de la scène française depuis plus de 20 ans (Damien Saez - Garance - La Grande Sophie - Jérémie Bossone - Buridane - Françoise Hardy - Estelle Meyer - Bill Pritchard - The opposition - Junesex - Florent Marchet …) ... more
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